Parmi les nombreux artistes qui ont pratiqué la critique institutionnelle, peu d’entre eux ont prêté attention à l’histoire de l’art. Pourtant, l’histoire de l’art impose de manière moins innocente qu’on ne serait porté à le croire les grands récits qui exerceront une influence certaine sur les générations futures. Le pouvoir que possède l’énoncé historique demeure encore aujourd’hui très influent et continue de jouer un rôle déterminant dans tous les aspects du système de l’art incluant les milieux académique, critique, muséal ou le marché de l’art. Pas étonnant si on y pense puisque l’histoire de l’art procède dans ses méthodes et ses stratégies à la sélection de spécimens emblématiques et à leur canonisation. Et cette production de savoir canonique est inéluctablement déterminée par des facteurs culturels, économiques ou politiques.
Histoires de l’art /
Art Histories
2012.03.16 — 2012.05.19
Michael A. Robinson, Walter Benjamin, Bik Van der Pol, Gerard Byrne, Sorel Cohen, Guillaume Désanges, Marcel Duchamp, Mario Garcia Torres, Rodney Graham, Marina Gržinić, IRWIN, Laibach, Louise Lawler, Kazimir Malevich, Paul McCarthy et Ron Terada
Of the countless artists who have engaged in institutional critiques, few have paid much heed to art history. And yet the history of art imposes, far less innocently than one might think, the great narratives that will surely influence future generations. Historical statements carry a power that retain great impact through to the present, where they continue to play determining roles in every aspect of the system of art, including the milieux of academia and criticism, museums and art markets. This is perhaps not so surprising, if one stops to think about it, since art history, in its methods and its strategies, proceeds with a selection of emblematic specimens—and their canonization. That production of canonical knowledge is of course ineluctably determined by factors cultural, economic and political. It also rests, as does all historical production, on a complex narrative structure.
VOX, centre de l’image contemporaine
Elle repose, au même titre que toute production historique, sur une construction narrative complexe. Si les historiens et théoriciens de l’art se sont appliqués à déconstruire et à reconstruire les récits que l’Histoire universelle de l’art a produits, nombre d’artistes ont, quant à eux, déployé des efforts pour exposer ses déterminismes successifs et ainsi imaginer des histoires alternatives.
L’exposition Histoires de l’art avait pour projet de comprendre comment les artistes contribuent à agir sur les grands récits que produit l’histoire de l’art. Leur attitude, que nous avons qualifiée de méta-narrative, de rétro-avant-garde ou simplement de critique, permet en effet de réinjecter du narratif et du politique dans ce musée idéal qu’est l’histoire de l’art.
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L’exposition Histoires de l’art avait pour projet de comprendre comment les artistes contribuent à agir sur les grands récits que produit l’histoire de l’art. Leur attitude, que nous avons qualifiée de méta-narrative, de rétro-avant-garde ou simplement de critique, permet en effet de réinjecter du narratif et du politique dans ce musée idéal qu’est l’histoire de l’art.
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While art’s historians and theoreticians have dedicated themselves to the deconstruction and reconstruction of the narratives produced by the universal history of art, many artists, for their part, have made efforts to expose its successive determinisms and in so doing imagine alternative histories. The goal of the exhibition Art Histories was to understand how artists contribute to acting on the great narratives that art history produces. This attitude, described as meta-narrative, retro-avant-garde or simply critiquing, aims to restore notions of fiction and politics to the ideal museum that is art history.
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