Serge Tousignant imagine des expositions. Ses œuvres surgissent donc au terme d’un processus où, déjà en amont, elles sont conçues pour aboutir à une exposition. Du moment où il a l’idée d’une série d’œuvres, il les destine à une scénographie. L’exposition s’offre ainsi à lui comme une scène imaginaire dans laquelle il crée des relations entre les œuvres et l’espace de sorte qu’elle contribue à infléchir une nouvelle production. Partant de sa manière de travailler, il nous a semblé pertinent de concevoir cette rétrospective autour des expositions qui ont représenté des tournants importants dans sa pratique artistique. Reconstituer ainsi le fil de ces réalisations offre un itinéraire étroitement lié à l’histoire des expositions au Québec puisque, depuis 1966, Tousignant a participé à de nombreuses expositions significatives : Présence des jeunes (Musée d’art contemporain, Montréal, 1966), Sculptures & papiers pliés (Galerie Godard Lefort, 1968), Québec 75 (Musée d’art contemporain, Montréal, 1975), Géométrisations (Optica, Montréal, 1979), Travaux récents (Galerie Yajima, 1984), etc. En contextualisant ces expositions, il ne s’agit nullement pour nous de les enchâsser dans un récit historique, ni même de les réifier en vue de les canoniser ensuite; bien plutôt, nous souhaitons mieux étudier la complexité du phénomène en vue d’approfondir une réflexion sur la fonction des expositions dans la pratique des artistes.

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Serge Tousignant 

Exposés de recherche


2017.04.13 — 2017.06.23


Co-commissariée avec Claudine Roger


VOX, centre de l’image contemporaine


Une monographie poursuit l’examen d’expositions significatives dans le parcours de Serge Tousignant afin de comprendre comment celles-ci ont représenté pour lui un véritable laboratoire de recherche et d’expérimentation.






Serge Tousignant envisions exhibitions. That is to say, his works emerge at the close of a process in which, early on, they are planned to end up in an exhibition. From the moment he conceives of a series of works, he has a scenography in mind for them. The exhibition is thus open to him as an imaginary stage on which he composes relations between the works and the space, influencing a new production. Taking up his way of working, it seemed logical to us to design this retrospective around the exhibitions that constituted emblematic turning points in his art practice. Retracing the thread of those achievements in this way results in an itinerary closely linked to the history of exhibitions, given Tousignant’s participation, beginning in 1966, in landmark Quebec exhibitions such as Présence des jeunes (Musée d’art contemporain, Montréal, 1966), Sculptures & papiers pliés (Galerie Godard Lefort, 1968), Québec 75 (Musée d’art contemporain, Montréal, 1975), Géométrisations (Optica, 1979), Travaux récents (Galerie Yajima, 1984), and so on. Our goal in contextualizing these shows is by no means to embed them in a historical narrative, nor to reify them for eventual canonization; rather, we seek to better study the complexity of the phenomenon, with a view to more in-depth consideration of the function of exhibitions in artists’ practice.
In tandem with this retrospective, a monograph has been published, furthering our study of significant exhibitions in Tousignant’s career and seeking to understand how he viewed them as veritable laboratories that allowed for research and experimentation.

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Cargo Collective,
Inc. Los Angeles, Calif.
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